Comme le stipule l’article L132-12 du code des assurances, l’épargne détenue sur un contrat d’assurance vie par un souscripteur ne rentre pas dans l’actif de sa succession. L’assurance vie est ce que l’on appelle un « bien non successoral » ou « hors succession ».
D’abord, cela signifie qu’un épargnant peut désigner un ou plusieurs bénéficiaires qui ne sont pas ses héritiers directs, pour récupérer le capital détenu sur son assurance vie en cas de décès. De plus, les bénéficiaires qui perçoivent le capital issu de l’assurance vie d’un défunt pourront échapper, totalement ou partiellement, à l’imposition de la somme qu’ils perçoivent. On comprend alors que l’assurance vie constitue un outil de succession puissant. Pour approfondir notre analyse sur les droits de succession de l’assurance vie, il nous faut distinguer les versements effectués avant les 70 ans de l’épargnant et les versements ultérieurs à cette date.
Pour les versements effectués par l’épargnant avant ses 70 ans, les bénéficiaires peuvent récupérer 152 500 euros chacun sans devoir s’acquitter d’une quelconque taxation. Ensuite, pour la part comprise entre 152 500 euros et 852 500 euros, les bénéficiaires devront payer 20% de taxation. Enfin, au-delà de 852 500 euros, les bénéficiaires seront taxés au taux de 31,25%.
Pour les versements effectués par l’épargnant après ses 70 ans, les bénéficiaires devront s’acquitter des droits de succession classiques après un abattement collectif de 30 500 euros. Ainsi, si le capital récupéré est inférieur à 30 500 euros, les bénéficiaires jouiront d’une exonération totale de taxation. Notons que, même dans ce cas, les intérêts seront exonérés d’impôts et ne subiront que les prélèvements sociaux de 17,2%.
Soulignons également que les contrats d’assurance vie souscrits avant le 20 novembre 1991 et dont les versements ont été effectués avant le 12 octobre 1998 sont totalement exonérés d’impôts lors de la récupération du capital par les bénéficiaires, et ce quelque soit la somme récupérée.